Le rapport d'enquête annuel de Pôle emploi, montre qu'il y a plus de 3 millions de projets de recrutement cette année, soit plus de 323 000 par rapport à 2021.
Les dirigeants d'entreprise prévoient d’atteindre un « niveau record » en 2022 concernant les embauches. D’ailleurs, une hausse de 12% a été observée en comparaison à l’année 2021, d’après l'enquête annuelle « Besoins en main-d’œuvre » de Pôle emploi, annoncée mardi.
L'enquête montre que le plan de recrutement pour 2022 est de 3,046 millions, soit une augmentation de 323 000 par rapport à l'année dernière. D’après une étude, « l’origine de cette évolution est due à une augmentation significative de la proportion d'agences prévoyant d'embaucher », soit 32,8% en 2022 et 26,5% en 2021.
Un autre record, 54,3% des embauches sont dédiés pour un contrat en CDI (+11,5 points) et 70,8% en CDI ou CDD supérieur à 6 mois. « 2022 s’avère une année de record », d’après le commentaire de Stéphane Ducatez, directeur de recherche à Pôle emploi, dans un communiqué de presse.
L'enquête existant depuis déjà 20 ans a été menée auprès de 420 000 établissements du mois d’octobre 2021 jusqu’en décembre 2021, bien avant cette guerre en Ukraine. Pourtant, « en fin mars, les offres à Pôle emploi étaient toujours très actives et à un niveau très élevé », a précisé Stéphane Ducatez. « Les employeurs continuent d’embaucher actuellement. »
L’augmentation des projets de recrutement est tirée par la construction (+21,8%), l'industrie (+23,8%) et l'hébergement-restauration (+23,4%). Les professions les plus populaires sont les travailleurs saisonniers dans l'agriculture, l'hôtellerie et la restauration, les soins infirmiers et les professions de soutien, les travailleurs de l'entretien et les professions de la logistique.
Cela porte sur les agences de moins de 50 salariés avec 7 recrutements sur 10.
En raison de cette augmentation, l'embauche est également devenue plus difficile que jamais. En cette année 2022, 57,9% des projets de recrutement ont été classés « difficiles » par les employeurs, avec une hausse de 13%.
Ce sont les mêmes obstacles importants dans les petites et les grandes entreprises, notamment pendant la période de la reprise économique, où de nombreuses sociétés embauchent au même moment, d’après Stéphane Ducatez.
Les plus grandes difficultés sont la construction (couvreurs, plombiers, menuisiers, peintres…), l'industrie (chaudronniers, soudeurs…), l'entretien automobile et la santé. Les sociétés ont peur de ne pas avoir beaucoup de candidats à sélectionner. Pour 9 cas sur 10, le recrutement sera validé en prenant un peu de temps, l'employeur va devoir proposer une offre plus convaincante (conditions de travail, salaires), revoir le périmètre de l’embauche ou procéder à la formation du candidat.
Pour pallier ces difficultés, 86% des entreprises prévoient de contacter Pôle emploi. L’opérateur est plus apte à détecter directement les candidats parfaits pour les postes concernés. Il pourra aussi leur faire bénéficier une expérience immersive professionnelle ou même s’occuper du financement d’une formation avant l'embauche, selon une explication de Catherine Poux, directrice des services commerciaux.
Pendant l’année 2021, 87% des recruteurs ont annoncé leur souhait d'embaucher au moins un salarié.