Pôle emploi a remis en question la fiabilité des enquêtes menées par le syndicat, arguant que le périmètre était "très limité et non représentatif".
Environ 5% des offres diffusées sur le site de Pôle emploi étaient illicites, a annoncé l'AFP, l'opérateur mardi, après une contestation de l’étude de la CGT qui "mêlait qualité et légalité", affirmant que 76%" des offres étaient illicites". Tous les ans, le Conseil national CGT des personnes au chômage et des travailleurs précaires (CNTPEP-CGT) lance une campagne dénonçant les « offres fallacieuses » de Pôle emploi.
Durant cette année, une vingtaine de militants ont fait une enquête "l'existence, la nature et la durée de plus de 1.900 offres dans 13 villes", confirme la commission dans son communiqué.
Selon la CGT, les offres d'emploi les plus "faux" seront postées (emplois de la plateforme partenaire de Pôle Emploi qui a été pourvue, horaires non précisés, etc.), suivies des prestations à la personne.
Mais Pôle emploi s'est interrogé sur la fiabilité de l'enquête, évoquant une fourchette "très restreinte et peu représentative". Par ailleurs, selon Pôle emploi, la CGT allie "la qualité à la légalité". "Comme l'absence d'information sur les horaires de travail n'est pas un critère illicite. Par conséquent, le 'CDD Renouvelable' n'est pas illégal, car nous n'avons aucun moyen de le déterminer à l’avance "en cas de remplacement d'un arrêt maladie par exemple", a expliqué l'opérateur AFP.
Pôle emploi mène ses propres enquêtes, selon des méthodes auditées par des sociétés indépendantes. "En 2021, une enquête portant sur 4.973 offres a montré que 94,8% des offres étaient conformes au cadre légal", précise l'opérateur.
Afin d'éviter de délivrer des offres non conformes, le contrôle de Pôle emploi s'effectue en faisant appel à l'intelligence artificielle couplée au contrôle d'un consultant métier respectif, qui contacte ensuite l'entreprise. "Nos partenaires doivent adhérer aux mêmes normes de conformité afin de voir leurs offres. En conséquence, plus de 48 % des offres ont été rejetées (principalement des doublons, mais aussi non conformes) entre le 4 et le 11 septembre 2022, etc.), donc ce n'était pas annoncé", selon l'opérateur.
Pôle emploi a affirmé la suppression de "plus de 20 000 offres frauduleuses en 2021" qui ont été identifiées "par la vérification de l'identité des recruteurs avant d’accepter les offres, des signalements utilisateurs et des contrôles internes". L'opérateur a précisé qu'il "contactait systématiquement les candidats à l'emploi qui avaient répondu à l'offre pour les avertir de la fraude et des recours possibles".
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