Les fournisseurs automobiles craignent de perdre 500 000 emplois en Europe.
Avec la transition énergétique, une nouvelle affectation des emplois est à craindre. Cela concerne notamment l’industrie automobile à cause du passage à l’électrique. D’après l’association européenne des fournisseurs automobiles (CLEPA), il est possible de perdre près de 500.000 emplois d’ici 2040.
Des déséquilibres importants
Les marchés de l’Europe centrale dépendent surtout des hydrocarbures. Contrairement à l’Europe de l’Ouest qui utilise l’électricité à court terme malgré le déséquilibre en France avec un renforcement de 31.000 postes contre 28.000 aujourd’hui. De son côté, l’Allemagne et l’Italie pourraient subir des pertes d’emplois conséquentes de 55% et 80%.
La CLEPA a effectué un sondage auprès de 200 fournisseurs européens sans oublier l’avis d’experts. Il existe un écart important entre les constructeurs eux-mêmes et leurs sous-traitants.
La division des constructeurs automobiles
Carlos Tavares, le PDG de Stellantis a manifesté son désaccord face aux coûts générés par la transition énergétique, prescrite par les pouvoirs publics.
Le directeur de Reuters avait mentionné que l’électrification requiert 50% de coûts supplémentaires dans l’industrie automobile. Ce dernier estime que la productivité de Stellantis devrait augmenter de 10% chaque année jusqu’en 2025, contre les 2 à 3% en temps normal.
Le dirigeant de Volkswagen Herbert Driess a investi massivement dans l’électrique. D’ailleurs, pour lui le rapport allemand de l’année dernière exagère sur le problème comme quoi 400.000 emplois pourraient être perdus dans le pays.
Mis en avant des biocarburants et l’indépendance des batteries
La CLEPA avance des arguments en faveur de l’emploi de technologies de transition telle que les biocarburants et de différentes technologies y compris l’hydrogène.
L’association n’adhère pas au calcul des émissions uniquement en rapport au fonctionnement des moteurs. Elle prend plutôt en compte les émissions se rapportant à la production surtout à l'électrique et d’autres composants comme les batteries.
Par ailleurs, elle pense que 70% de la valeur ajoutée sera consacré à la fabrication et l’assemblage des batteries. De ce fait, 43% des emplois perdus seront compensés.