Au cours du premier mois de l'année, il a été constaté que le nombre de chômeurs demandeurs d'emploi a connu une diminution de plus de 100 000. Pour une première fois depuis juillet 2012, le chiffre en France métropolitaine passe sous la barre des 3 millions.
Les analyses où les données du chômage de Pôle Emploi ont baissé de plus d'un quart ou plus sont meilleures que celles de plus d'un mois, car plus volatiles. L'élection présidentielle n'est plus loin, toutefois celle en mois de janvier en vaut le détour, car elle confirme une chute vertigineuse du chômage en 2021 en attendant de voir s’il y aura un changement à cause de la guerre en Ukraine.
Les données montrent qu'à la fin du mois dernier, le nombre de chômeurs de catégorie A en France avait baissé de 3,1%, hors Mayotte. Par rapport à fin décembre, les inscriptions ont chuté de 102 000, une évolution rare jusqu’à 3,2 millions. Mieux encore, la métropole française a franchi le seuil des 3 millions pour la première fois depuis juillet 2012.
Le bureau des statistiques du ministère du Travail à la Dares a souligné que cette baisse a surtout profité aux jeunes (-36.800 soit -8,5%) et à toutes les régions. Si l'on remonte à fin février 2020, à la veille de la crise, les effectifs de cette catégorie ont chuté de près de 280 000.
Pour certains, comme le CGT n°1 Philippe Martinez, l'amélioration est artificielle, en partie due à la forte dose de radiations dans la liste Pôle emploi. En voyant les statistiques, ce n'est pas le cas : l'opérateur public desservira en moyenne 41 600 personnes par mois en 2021, contre 44 100 en 2019. On constate clairement une légère augmentation depuis novembre dernier, probablement due au resserrement des contrôles sur la recherche d'emploi, mais pas suffisamment pour expliquer la tendance à ce stade.
En fin janvier, sur l'ensemble de la France, hors Mayotte, si l'on y ajoute ceux qui s'inscrivent à travailler moins de 78 heures (catégorie B) ou plus (C), le nombre de chômeurs s'élève à un peu moins de 5,55 millions. C'est 50 000 personnes en moins en un mois, soit 128 000 personnes de moins qu'avant la crise.