Emploi : Quelle place pour les séniors en 2022 ?

23 Août 2022

En 2030, il est prévu de repousser l’âge légal pour la retraite à 65 ans. En effet, les personnes âgées de 50 ans et plus ressentent des difficultés à garder leur travail ou à en trouver.

 

 

Une définition assez confuse du terme « seniors »

 

Le mot « senior » est d’origine latine qui signifie « plus âgé » par rapport aux autres. La loi française ne précise pas vraiment l’âge des personnes seniors. Ainsi, ce n’est pas vraiment clair en ce qui concerne la classification des personnes dites seniors. Pour l’INSEE, il s’agit des individus ayant 50 ans et plus. Leur constatation se base sur le fait qu’à partir de 50 ans, les individus présentent des difficultés à maintenir leur travail face aux autres séries d’âges.
 
L’Apec et Pôle emploi considèrent la limite à 55 ans malgré le fait que des mesures du gouvernement réservées aux seniors sont fixées à partir de 45 ans. Quant au CDD senior, l’âge requis dépasse 57 ans.

 

 

Le taux d’emploi et le taux de chômage des personnes seniors

 

Vers le 3e trimestre de l’année 2021, les seniors âgés de 55 à 64 ans ont compté 16% de la population active. C’est le résultat des études de la Direction générale du Trésor.
D’après un rapport de la Dares annoncé en avril 2022, le taux d’emploi des personnes de 55 à 64 ans est de 56% en France. Toutefois, il s’agit d’un taux moyen différent de la réalité qui passe de 75,1 % pour ceux de 55 à 59 ans et pour les 60 à 64 ans 35,5%.

Les départs à la retraite restent avancés en dépit des réformes établies pour reculer l’âge légal de départ pour la retraite. D’ailleurs, les raisons sont multiples comme le vieillissement, les règles d’indemnisation de chômage plus avantageux…
 
Malgré l’augmentation du taux d’emploi tous les ans, il reste au bas du classement face aux autres pays de l’Europe. En 2020, il était à 53,8% avec une moyenne de 59,6% dans l’UE à 27.
 
Le taux de chômage quant à lui augmente progressivement quand les seniors avancent dans l’âge : 5,2% pour les 50-54 ans, puis 6% pour les 55-60 ans, et 6,9% chez les 60-64 ans. D’après l’étude de Apec/Pôle emploi, publiée en janvier 2022, l’entrée au chômage est destinée à 81% des cadres seniors. Cela résulte de la rupture de contrat effectuée par l’employeur.
 
Par conséquent, il est difficile pour ces seniors de se résigner à la perte de leur travail suite à des départs brusques, et parfois avec des conflits. Ces derniers sont peu disposés à rechercher un nouvel emploi. Les 71% des cadres attendent de retrouver un travail adapté à leurs critères sur le niveau de responsabilité, du salaire, du poste…
 
La preuve, ils ont du mal à retrouver du travail, les seniors demeurent au chômage très longtemps après 55 ans dont 771 jours en moyenne contre 349 jours pour les autres catégories d’âge. C’est particulièrement à cause des discriminations pendant le recrutement, d’après l’enquête Apec/Pôle emploi.
 

 

Les seniors actifs

 

Les hommes sont plus nombreux en ce qui concerne les seniors actifs de 55 à 64 ans, les taux d’emploi sont : 57,7% pour les hommes et 54,3% pour les femmes.
 
D’après un rapport de France Stratégie en octobre 2018, le taux d’emploi est bien plus élevé pour la catégorie de 55-64 ans avec un diplôme de bac+2 ou plus (70,3%) que pour ceux titulaires détenteurs d’un certificat d’études primaires ou sans diplôme (39,8%).
 
Selon la photographie du marché du travail établie par l’Insee de 2021, les personnes de 50 ans et plus détiennent en général le poste de cadres (22%) ou postes intermédiaires (21,6%). Dans la même tranche d’âge, 13,3% sont des employés qualifiés et 13,3% peu qualifiés, 12,4% d’ouvriers qualifiés et 5,6% peu qualifiés, 8,4% pour les artisans, commerçants et chefs d’entreprise et 2,6% sont des agriculteurs.

 

 

Le genre de contrat mis en avant

 

Le CDI reste le plus privilégié à 92% par les salariés, souligne la Direction générale du Trésor. Cependant, le temps partiel ne cesse d’augmenter tous les ans, soit 17% pour les 50 à 54 ans, 29,7% pour les 60 à 64 ans. C’est aussi le cas pour les contrats temporaires : cela passe de 6,2 à 8,5% pour les mêmes tranches d’âges.
 
Comparé aux générations jeunes, le temps partiel n’est pas en général choisi, selon l’INSEE. De plus, les seniors travaillant à temps partiel ne réclament pas non plus l’augmentation de leurs heures de travail. Ce n’est pas en raison de la vie privée, mais plutôt d’ordre lié à la santé.
 


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