C'est une hausse de 7 points par rapport à l'an dernier, selon le Baromètre du chômage et de la perception de l'emploi, réalisé par l'Unedic en partenariat avec l'Institut Elabe. Depuis 2020, l'Unédic et l'Institut Elabe observent la perception des Français de la situation de l'emploi. Cette année, 50% des Français estiment que les chômeurs sont responsables de leur situation. Par rapport à l'année dernière, ce chiffre a augmenté de 7 points en pourcentage.
Pour les 3 000 Français interrogés, les raisons du chômage sont multiples, à commencer par les personnes qui ne veulent pas travailler (33 %), suivies par la tendance des entreprises à faire plus avec moins de salariés (29 %), puis c'est le poids du social des entreprises (27%), et enfin trop peu de contrôle sur les fraudeurs du chômage (25%) et le montant des allocations versées aux chômeurs (24%).
La plupart des Français pensent même que si les chômeurs ne trouvent pas d'emploi, c'est parce qu'ils n'ont pas fait de compromis dans leur recherche d'emploi et ne veulent pas risquer de perdre leurs allocations chômage. Pour Laurence Bedeau, associée à l'Institut Elabe, il existe une réelle corrélation entre le marché du travail et ce que les Français pensent des demandeurs d'emploi. A la sortie de la crise du coronavirus, on a pu constater beaucoup plus de bienveillance envers les chômeurs.
Alors, quand la situation s’est améliorée, de plus en plus de Français (49%) pensent que si on est au chômage, c'est parce qu'on n'a pas vraiment envie de travail. Parallèlement à ce chiffre, et paradoxalement, 95% des Français pensent que le chômage peut être vécu par tout le monde.
Cette opinion commence à être pesante pour les demandeurs d’emploi.
D’après le baromètre, un demandeur d’emploi sur deux voit cela dans une partie de la société française. Il s'agit d'une augmentation de 13 % par rapport à l'an dernier. Ils entendent qu'ils sont « aidés, paresseux » et se sentent méprisés chaque jour. Les demandeurs d'emploi décrivent également un quotidien plus difficile que les travailleurs (48 % des travailleurs sont plus heureux contre 77 % des travailleurs).