Elisabeth Borne évoque un certain nombre de programmes gouvernementaux, dont l'emploi et, plus précisément, la lutte contre le chômage. Voici ce qu'il faut garder à l'esprit de cette ligne de travail.
Elisabeth Borne pense que le plein emploi est possible et qu'il faut simplifier l'accompagnement des chômeurs par une transition de Pôle emploi en France Travail.
« Aujourd'hui, l’objectif du plein emploi est atteignable. Pour moi, le travail reste le principal levier de libération », d’après la déclaration politique générale de la Première ministre. Aucune date ou chiffre n'a été fixé pour cet objectif, mais les estimations suggèrent que le plein emploi en France est globalement estimé équivalent à un taux de chômage de 5 %.
« Au cours du quinquennat précédent, nous étions à mi-chemin du plein emploi », a-t-elle dit. Selon elle, le taux de chômage, à 7,3%, est le plus bas durant ces 15 ans derniers, résultat des réformes de l'apprentissage, de l'assurance chômage, de l'investissement dans la formation des demandeurs d'emploi et du programme « un jeune, une solution ».
Pour parvenir au plein emploi, a-t-elle déclaré, « nous devons rapprocher les personnes les plus éloignées du marché du travail ». Cependant, le programme d'accompagnement des chômeurs semble trop compliqué et inefficace.
« Il n’est plus question de disperser les acteurs assurant le plein emploi en France. D’une part, l’État oriente les demandeurs d’emploi. D’autre part, les régions s’occupent de leur formation et les départements se chargent de l’intégration des allocataires du RSA », a-t-elle rétorqué.
« C'est la raison pour laquelle nous devons transformer Pôle emploi en France Travail », a-t-elle déclaré, suggérant aux opérateurs publics d'encadrer ces compétences actuellement fragmentées.
« Il faut s’associer pour accompagner plus efficacement les chômeurs », s’obstine-t-elle auprès des autorités locales. « C'est ainsi que chaque Français trouvera sa place sur le marché du travail et que nous répondrons aux besoins de recrutement des entreprises », a-t-elle déclaré.
Elle a aussi parlé de la réforme du RSA évoquée par Emmanuel Macron durant sa campagne. « Payer l'allocation n’est pas suffisant. Nous voulons que chacun puisse vivre sa vie et retrouver sa dignité par le travail », a-t-elle déclaré, sans préciser les 15 à 20 heures d'activité ou d’accompagnement en contrepartie de la location selon les paroles du président.
Le plein emploi est également un défi pour découvrir les métiers, l'orientation et la formation à compter de l'enseignement secondaire », a-t-elle dit. « À travers les collectivités, nous ferons en sorte que chaque élève puisse découvrir et s'informer sur les filières, notamment l'artisanat, l'industrie, le tourisme », a-t-elle communiqué.
« Nous allons nous étendre dans les lycées professionnels, apprendre à réussir », a-t-elle précisé. Il s’agira d’une mission pour Carole Grandjean, qui a été désignée lundi comme représentante du ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, sous la double tutelle du ministre du Travail et du ministre de l'Éducation nationale.