Les comptes de l’Unedic sont dans de bonnes dispositions avec une prévision de 4,7 milliards d’excédent en 2024 et même 8, 6 milliards pour l’année d’après (2025).
A la fin de l’année 2023, 2,4 chômeurs auront bénéficié de l’indemnité de chômage. On aura le même chiffre, équivalant à 2,3 millions pour l’année 2024 mais cette stabilité sera rompue en 2025 où une baisse à 2,2 millions est prévue par l’Unédic.
Jean-Eudes Tesson, vice-président de l’Unédic a fait part de la stagnation de la croissance bien qu’une amélioration de la situation de l’emploi se produise. Ce contexte sollicite selon lui, davantage de prudence au cas où un retournement de la conjoncture surviendrait. C’est à l’occasion de la présentation des prévisions financières de l’assurance chômage 2023-2025, qui pour l’info sont excédentaires, qu’il a tenu à faire cette précision, le mardi 21 février.
L’association en charge de la gestion de l’assurance chômage par délégation de service public, est l’Unédic qui coopère avec Pôle Emploi. C’est sur une belle santé que cette association paritaire table.
Question prévision, elle entend enregistrer 17,1 milliards d’euros pour la période située entre 2023 et 2025. Cela équivaut à cinq milliards de plus par rapport aux prévisions avancées en octobre 2022.
La baisse du chômage est considérée comme une des origines de la situation excédentaire des comptes de l’Unedic. Cela n’a rien d’étonnant sachant qu’une telle situation a pour conséquence logique de diminuer le nombre des indemnités à verser tout en apportant davantage de recettes par les cotisations sociales.
C’est dans ce contexte que l’Unédic espère une augmentation significative des recettes. Sont prévues en 2023, 45,7 milliards ; En 2024, 47,5 milliards et enfin 48,9 milliards en 2025. D’après toujours L’Unédic, c’est la dynamique des salaires entraînée par l’inflation qui est reconnue comme principal facteur de cette hausse.
Une résorption d’une partie de la dette sera alors possible grâce à ces excédents. L’Unédic avait en effet assumé une proportion considérable du chômage partiel entraîné par la mise en place des mesures en rapport avec la crise du covid-19. Leurs coûts s’élèveraient à 55,5 milliards à la fin de cette année puis à 50,8 milliards l’année suivante et enfin 42,2 milliards à la fin de l’année 2025.
Après deux années inédites, 2023 sera marquée par la création d’emplois. Selon les prévisions, les chiffres évolueront vers un surplus de 6 000 créations nettes par rapport aux 305 000 de 2022. Une hausse progressive de l’emploi affilié à l’assurance chômage est attendue pour les années qui suivent. En 2024, elle correspondra à +66 000 et en 2025, + 152 000.
Un recul des dépenses est envisagé en 2025 en conséquence des réformes de l’assurance chômage rendues effectives en 2021 et 2023. Les effets des mesures de 2021 sont déjà palpables. Selon les commentaires de Patricia Ferrand, présidente de l’Unédic, « on est en régime de croisière » en ce qui concerne leur impact financier. Pour ceux de 2023, les impacts se rapportant aux dispositions entrées en vigueur au début du mois de février sont encore loin d’avoir du poids mais elles sont censées évoluer de façon progressive. C’est selon elle, au bout de trois ans que l’on pourra percevoir les véritables résultats.
On espère que la réforme d’adaptation des règles à la conjoncture pour cette année 2023 aboutisse à la diminution du nombre des allocataires qui bénéficient des indemnités de 12% « en rythme de croisière ». La réforme des retraites, dans la mesure où celle-ci est mise en place, n’est pas prise en compte dans ces estimations financières.