Allocations chômage : revalorisation de 1,9% au 1er avril

Par le vote du conseil d'administration de l'Unédic, cette annonce doit être validée par le Conseil d'Etat. Elle touche environ deux millions de personnes inscrites à Pôle emploi.

D'abord c'étaient les aides sociales, maintenant c'est au tour de l'allocation de retour à l'emploi (ARE) d'être revalorisées. Suite au conseil d'administration de l'Unédic, l'association en charge de la gestion de l'assurance chômage en France, organisé vendredi 24 mars 2023, les partenaires sociaux ont donné leurs accords concernant la revalorisation de 1,9% au 1er avril. Le syndicat Force ouvrière qui a voté cette mesure l'a annoncé.

FO écrit dans un communiqué : "cela fait suite à une initiative collective des organisations syndicales qui face à l'inflation galopante et la baisse du pouvoir d'achat des demandeurs d'emploi ont demandé et obtenu ces réévaluations"

L'Unédic n'a cependant pas encore confirmé cette augmentation, en ajoutant que :"Le Conseil d'Etat doit encore statuer, et un décret sera publié au Journal officiel pour officialiser cette revalorisation."

"Une première"

Dans le cas où c'est validé, avec celle automatique du 1er juillet, il y aura donc deux augmentations cette année. Le syndicat indique que cette situation constituerait alors une grande première depuis 1958 et la création du système de l'assurance chômage.

La Confédération Général du Travail (CGT) quant à elle, s'est abstenue. Elle donne des explications dans un communiqué : "Le patronat, uni, n'a pas concédé plus qu'une revalorisation à hauteur de 1,9%: En déconnection totale avec les précarités des privés d'emploi mais, aussi, avec les augmentations des minima sociaux et du Smic". Cependant, le syndicat n'a pas empêché l'adoption de cette revalorisation qu'elle juge insuffisante.

Une augmentation sortant de l'ordinaire en juillet 2022

Depuis le 1er juillet 2022, 2,1 millions d'allocataires ont la possibilité de bénéficier d'une revalorisation de 2,9% des allocations de l'assurance chômage.

Pendant les cinq années qui ont précédé, la revalorisation ne s'élevait qu’à 0,5%. Mais le contexte économique compliqué, mais également l'inflation, ont eu raison de cette augmentation qui touche de nombreux demandeurs d'emploi.