D’après Force ouvrière, plus de 14 000 agressions verbales ou physiques ont été recensées pendant l’année 2021. La semaine dernière, un agent lillois a confronté un homme avec un couteau.
Selon plusieurs syndicats de Pôle emploi, ces incidents se multiplient. En conséquence, ils ont mis en garde mardi contre les "risques" pour la sécurité des agents, craignant notamment que les trop-perçus désormais traités "automatiquement" empirent la situation. Dans un communiqué, la FO a rappelé que la semaine dernière à Lille, un homme de 23 ans a tenté d'agresser un agent avec un couteau alors que l'homme « est venu après avoir engendré un trop-perçu en raison d'une exposition aux radiations ».
FO a expliqué qu'à partir de ce mardi, les trop-perçus jusqu'à 1.000 euros seront automatiquement appliqués et les demandeurs d'emploi recevront un courrier signé de leur conseiller. Pour ceux atteignant les 5 000 € restent soumis au contrôle résiduel des agents. « Grâce à ce processus automatisé, nos collaborateurs conseillers référents en indemnisation, nos collaborateurs à la réception et les collaborateurs en accompagnement sont tous à risque face au contrecoup que certains candidats à l'emploi peuvent avoir », a écrit le syndicat.
Selon Michel Breuvart (SNU-FSU), l’automatisation n’a pas fait effet à Lille, un demandeur d'emploi se faisant dire qu'il a eu un trop-perçu de 101 euros, et partage ces préoccupations. Son syndicat exige la fin de cette automatisation, qui va « empirer l'impact des réformes en série de l'assurance-chômage, qui nous inquiète pour la santé et la sécurité des agents et des utilisateurs », a-t-il déclaré.
Le SNU a annoncé dans un communiqué que « les relations entre les personnes privées d'opportunités d'emploi et les consultants de Pôle emploi se sont détériorées ainsi que les tensions pendant les contacts au guichet, par mail, téléphone... ».
D’après Michel Breuvart, « les palmarès d'agressions et d'intentions suicidaires des demandeurs d'emploi ont explosé ».