D’après l'Insee, le taux de chômage actuellement en France (hors Mayotte) atteint 7,6%, soit 2,3 millions de sans emploi. De son côté, Pôle Emploi présentera ses statistiques dans un mois. Mais au deuxième trimestre, l’organisme public comptait dans sa catégorie A , 3,75 millions d'inscrits.
Le taux de chômage a connu une baisse importante au troisième trimestre. D’après l’Insee, la France (Outre-mer, hors Mayotte) dénombre désormais 2,28 millions chômeurs, soit 7,6%. Le taux de chômage est près de son niveau de 2008, soit à 7,4% avant que la crise financière ne parvienne à supprimer plusieurs emplois. Si cela continue, le taux de chômage en 2022 pourrait revenir à son niveau de 1982, à 7,2%.
Il s’agit sans doute d’une grande différence car au deuxième trimestre, les inscrits en catégorie A à Pôle Emploi sont au nombre de 3,75 millions en France (hors Mayotte). Mais il faudra patienter jusqu’au 27 octobre pour découvrir les statistiques du troisième trimestre avec toutes les explications y afférentes.
Afin d’étudier le nombre exact de chômeurs, l’Insee veut se montrer très indépendante. Tous les trois mois, elle mène une enquête sur un important échantillon, soit 110.000 individus interrogés et comptés entre les sans emploi. Et ceux qui disent "oui" à l’interrogation: « avez-vous effectué une démarche active de recherche d'emploi au cours des quatre dernières semaines et êtes-vous disponible pour travailler dans les deux prochaines semaines? »
Cette définition est universelle, sauf en Corée du Nord. Elle a été établie par le BIT ou Bureau international du travail. Appliquer la même définition du chômage permet effectivement de décrypter les compétences de chaque pays et prévient toute critique issue des décomptes s’appuyant sur les inscrits aux organismes publics comme Pôle Emploi. Un chômeur écarté par ce dernier, un allocataire perdant ses droits reste un chômeur vis-à-vis de l’Insee tant qu’il adopte la définition du BIT.
Certes, le taux de 7,6% pour le troisième trimestre reste une estimation s’appuyant sur les créations nettes d’emploi. Par contre, il faudra reconnaître l’essor de deux autres indicateurs: le chômage et le sous-emploi. Le premier permet de compter les sans emploi non reconnus comme chômeurs.
Il s’agit probablement des parents qui se sont consacrés à l’éducation de leurs enfants, une personne malade, un demandeur d’emploi, un étudiant, etc... inscrits ou non à Pôle emploi. Selon l’Insee, leur nombre au deuxième trimestre serait de 2 millions.
Concernant les sous-emplois, ce sont des salariés ou libres qui comptent changer de profession et des chômeurs partiels au nombre d’un demi-million d’après le ministère du Travail et de l'Emploi. Finalement au deuxième trimestre, l'Insee dénombre 2,2 millions de personnes touchées par le sous-emploi.
Environ 6,5 millions d’individus se situent donc actuellement parmi ces trois catégories. Sans doute, un nombre bien proche des 6,75 millions inscrits à Pôle emploi au deuxième trimestre. Quoi qu’il en soit, le fait de dire que la France compte 6 millions de chômeurs est un langage assez abusé.